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Glaces interstellaires

par Boyé-Péronne Séverine - 29 octobre 2018 (modifié le 7 novembre 2018)

Parmi les solides détectés dans les nuages moléculaires du milieu interstellaire, autour d’objets protostellaires jeunes, ou bien produits de la chimie active dans certaines enveloppes d’étoiles à perte de masse, les " manteaux de glace ", des solides à quelques dizaines de degré Kelvin, présentent un intérêt particulier. Ils représentent une interface entre les matériaux carbonés et silicatés réfractaires, qui ont construit les premiers grains interstellaires, et une chimie riche procédant dans la phase gazeuse. Les molécules/radicaux se condensent à basse température, réagissent sur les glaces et sont soumis aux rayons UV et cosmiques. Ils participent ainsi efficacement à l’enrichissement du milieu interstellaire par des molécules de plus en plus complexes. Ces glaces interstellaires jouent également un rôle important dans le transfert radiatif des nuages moléculaires et affectent fortement la chimie en phase gazeuse. Ils fournissent les éléments constitutifs d’une évolution complexe de la matière qui peut être incorporée ultérieurement dans des disques protoplanétaires et au sein de planétésimaux, briques élémentaires pour la formation des planètes et autres corps d’un système solaire.

Nous mesurons expérimentalement différents mélanges de glace pertinents pour représenter les principaux constituants des manteaux astrophysiques, afin de permettre une comparaison avec leurs signatures observées et d’étudier leur contribution à la libération d’espèces volatiles qui alimenteront la chimie interstellaire de la phase gazeuse. Les processus astrophysiques mesurés en laboratoire sont largement utilisés dans la communauté astrophysique pour modéliser l’évolution des nuages interstellaires denses.